Jusqu'où les ports doivent aller pour s'adapter aux exigences des chargeurs ?

Hervé Cornède, Stéphane Raison, Ronan Sevette, Lionel Le Maire et Annaïg Rolland © Vincent Calabrèse
Si le volet social était il y a quelques années encore le corollaire en France de l'efficacité des ports, cette dernière est aujourd'hui liée à leurs efforts d'adaptation aux exigences des chargeurs…
Bien que les conflits sociaux soient devenus un lointain souvenir dans les ports français, l'efficacité portuaire reste un vieux débat que tous les acteurs apprécient toujours d'aborder. La question, abordée lors de la SITL 2019 qui se tenait du 26 au 28 mars à Paris à la Porte de Versailles, réunissait chargeurs et professionnels du shipping.
Dans la filière des matières premières, les chargeurs y sont plus que jamais attachés. Ainsi, dans le secteur des céréales, Lionel Le Maire, directeur Transport du groupe Soufflet, explique que "la faiblesse des marges dans les matières premières exige une compétitivité de tous les modes". Selon lui, "un de ses leviers se situe sur la chaîne logistique".
Il est convaincu qu’un port est une "interface qui doit proposer un service maîtrisé et efficace à un prix optimisé".
Chez le constructeur aéronautique Airbus, Annaïg Rolland, la responsable Logistique et Transport du site de Saint-Nazaire, analyse : "Lorsqu'on utilise les voies maritimes, on cherche inévitablement la fluidité". Et indique surtout qu'il existe "une démarche de dialogue entre le chargeur et l’autorité portuaire" puisqu’il existe des "contraintes particulières" en matière d’infrastructures. Selon elle, il est nécessaire que celles-ci soient adaptées au trafic généré par le chargeur. Et de rappeler que, pour tout donneur d'ordre, c'est le concept de "bout en bout" qui prime.
Pour le groupe Soufflet comme pour Airbus, la fluidité est nécessaire dans la mesure où le mot d'ordre de leurs clients est le "flux tendu".

"Le canal Seine-Nord Europe n'est pas une menace"

Pour preuve, Stéphane Raison, le président du directoire du Grand Port maritime de Dunkerque (GPMD), estime que les Grands Ports maritimes français ont fourni les efforts attendus en matière de transport massifié ces cinq dernières années. "Nous avons commencé par la mutualisation des THC". Après avoir mis en place à Dunkerque des liaisons ferroviaires avec Dourges et Valenton, le dirigeant portuaire affirme ne pas être hostile au projet de canal Seine-Nord Europe. "SNE n'est pas une menace pour nous", a-t-il lancé pour tordre le cou à certaines idées reçues dans les ports français.

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