Selon Rauf Boucekkine, directeur général de l'Imera et professeur des universités, qui s'exprimait à Marseille dans le cadre d'une conférence régionale intitulée "Les Opportunités économiques entre l'Algérie et le territoire et les Bouches-du-Rhône", avec un choc pétrolier chiffré à - 15 %, "beaucoup de pays ne se seraient pas relevés". Or, selon lui, "un rebond s'effectue. Le solde budgétaire a assez bien suivi". Et d'ajouter que le pays a mis en place une nouvelle stratégie économique.
Après avoir mentionné la crise des liquidités bancaires, il indique que le gouvernement a réduit les importations de 59,6 milliards de dollars en 2014 à 48,7 md USD en 2017 et mené une politique de substitution aux importations avec la création de cimenteries, la construction d'une raffinerie.
Selon l'universitaire, la dette interne et externe en Algérie reste faible. Il souligne en outre la création d'une institution : l'installation de l'Observatoire algérien de l'épargne.
Après avoir mentionné la crise des liquidités bancaires, il indique que le gouvernement a réduit les importations de 59,6 milliards de dollars en 2014 à 48,7 md USD en 2017 et mené une politique de substitution aux importations avec la création de cimenteries, la construction d'une raffinerie.
Selon l'universitaire, la dette interne et externe en Algérie reste faible. Il souligne en outre la création d'une institution : l'installation de l'Observatoire algérien de l'épargne.
"La production industrielle et les produits agricoles partent à l'export"
Le pays, qui a pour premiers partenaires la France, la Chine et la Turquie, a commencé à exporter sa production industrielle d'entreprises telles que le groupe Cevital mais aussi de sa filiale Brandt ou Condor, détenue par le groupe Benhamadi. Au-delà de flux industriels, l'Algérie commence à expédier des produits agricoles vers l'étranger, dont notamment des pommes de terre vers la Chine.
À entendre les Algériens, il s'agit de tonnages qui n'ont servi qu'à alimenter la population algérienne. Ils commencent à partir à l'exportation, permettant de rééquilibrer un marché qui, pendant des décennies, a été marqué par des sorties à l'export d'hydrocarbures mais de gros tonnages à l'import de produits de consommation courante. Mais, depuis la baisse du prix du baril, le gouvernement a pris des mesures de restrictions des importations.
Des experts algériens, qui s'exprimaient devant les membres du B'Lading Club à Marseille, déclarent aujourd'hui que le pays est ouvert vers l'extérieur. Ils estiment que c'est le moment ou jamais d'y investir, même si la règle 51/49 % régissant l’investissement étranger reste toujours de mise. Les experts algériens jugent qu'il vaut mieux contrôler 49 % d'une entreprise algérienne que de ne pas pouvoir obtenir une seule part du capital du tout. Et de citer un pays comme la Chine qui impose une règle identique…