
Début octobre, 21 TGV ont été commandés pour maintenir l'activité de l'usine Alstom de Belfort © Alstom
"Chacun a reconnu que nous étions dans une meilleure situation", a déclaré lundi 5 décembre le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, à l'issue du comité stratégique de la filière ferroviaire. Ce même comité avait fait, fin 2015, "le constat d'un trou de commandes assez important à partir de 2018", depuis en partie comblé "avec les commandes qui ont été passées par l'État, mais aussi celles passées par le Stif et la RATP".
"2021, date envisagée pour la production du TGV du futur"
Le secrétaire d'État à l'Industrie avait lui-même annoncé début octobre l'achat de 21 TGV pour maintenir l'activité de l'usine Alstom de Belfort. Le Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif) a pour sa part commandé en novembre 22 tramways - plus 68 en option - au groupe français et 52 trains Francilien à son concurrent canadien Bombardier, dont l'usine de Valenciennes était aussi en sursis.
S'y ajoutent "les prévisions de commandes qui sont aujourd'hui en discussion", notamment avec les régions, dans le cadre des négociations sur les lignes Intercités. L'État s'est déjà engagé à acheter 40 rames Bombardier pour la Normandie, 19 rames Alstom pour le Grand Est et 5 autres rames Alstom pour la Nouvelle-Aquitaine. Par ailleurs, le consortium Alstom-Bombardier reste seul en lice pour le méga-contrat du RER nouvelle génération - 271 trains, entièrement financés par le Stif.
Ne pas perdre le savoir-faire
"Le niveau de charges prévisionnel de la filière ne suscite plus d'inquiétudes", se félicitent Christophe Sirugue et Alain Vidalies, secrétaire d'État aux Transports. Cette reprise est le résultat d'"une forme de croyance de l'État français dans le rôle qu'il a à jouer", explique Christophe Sirugue, afin de "faire la jonction jusqu'en 2021", date envisagée pour la production du "TGV du futur", actuellement développé par Alstom et la SNCF. "C'est bien l'affirmation qu'il y a un avenir pour cette filière, qu'on y croit et que surtout on ne veut pas perdre le savoir-faire qu'on a aujourd'hui", a-t-il ajouté.