L’or, le cuivre et le sucre en baisse

Les cours du métal jaune et cuivre étaient orientés à la baisse la semaine dernière. Le sucre a, lui, repris son souffle après un sommet atteint le 15 septembre.
Les cours du cuivre ont baissé la semaine dernière sur le London Metal Exchange (LME), lestés par les craintes de récession mondiale qui pèsent directement sur les métaux de base en érodant la demande.

La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.707 dollars le 16 septembre, contre 7.856,50 dollars à la clôture sept jours plus tôt. L'offre pourrait cependant être perturbée, selon les analystes de Commerzbank, une grève étant "imminente" au Chili à Escondida, la plus grande mine de cuivre du monde.

"La compagnie minière continue de rejeter les accusations du syndicat concernant les problèmes de sécurité", expliquent-ils.
"Il est donc de plus en plus probable que le syndicat appelle ses travailleurs à la grève, ce qui pourrait donner un coup de fouet au prix du cuivre, du moins temporairement."

Les analystes de Morgan Stanley soulignent également que si l'accent est mis à court terme "sur les risques de baisse de la demande", "des changements structurels" devraient se produire sur le long terme, entraînant une augmentation de la demande de cuivre et d'aluminium, avec le développement des véhicules électriques et des énergies renouvelables.

L’or fond

Le cours de l'or a, lui, plongé fondant le 16 septembre à 1.654 dollars l’once, un niveau plus vu depuis avril 2020, alors que les investisseurs continuent de miser sur une politique monétaire agressive de la Réserve fédérale américaine (Fed). Cela rend les obligations d'État américaines plus rémunératrices, et rend donc l'or moins attractif par rapport à cette autre valeur refuge.

En fin d’échanges, l'once d'or s'échangeait pour 1.675,07 dollars, contre 1.716,83 dollars sept jours plus tôt. L'inflation américaine plus vigoureuse que prévu en août "a poussé les marchés à parier sur une Fed plus active", souligne Han Tan, analyste chez Exinity. Alors que la banque centrale se réunira la semaine prochaine, "si elle signale qu'elle compte garder la pédale au plancher, ce qui voudrait dire que les taux vont monter plus haut que les 4,5 % pour l'instant prévus, l'or va encore reculer", estime-t-il.

Dans ce contexte, et malgré des prévisions de croissance morose à travers le monde, la valeur refuge peine à reprendre de la valeur.
"L'attention du marché reste portée sur les hausses de taux et pas sur le coût inévitable pour l'économie", juge Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, qui estime que l'or pourrait éventuellement profiter de paris sur une inflation qui persiste même quand le cycle de hausses des taux s'essoufflera.

Le sucre baisse

Les cours du sucre ont baissé en fin de semaine après avoir culminé à Londres à un plus haut en dix ans le 15 septembre, reprenant leur souffle, quand à New York, l'augmentation de la production de sucre au détriment de l'éthanol stabilisait les prix.
À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 17,64 cents le 16 septembre, contre 17,83 cents sept jours auparavant.
À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 530,20 dollars contre 588 dollars le vendredi précédent à la clôture.

"Le marché new-yorkais craint que le manque de clarté concernant la demande d'éthanol au Brésil n'oblige les usines de ce pays à continuer à produire davantage de sucre pour l'exportation", faisant ainsi baisser les prix, explique Jack Scoville, analyste à Price Futures Group.

Le Brésil est l'un des premiers producteurs et exportateurs de sucre au monde. "Le président brésilien a réduit les taxes sur les carburants au Brésil, ce qui comprime les marges bénéficiaires des usines", poursuit Jack Scoville.

Habituellement, un prix élevé du pétrole et des carburants incite en effet les producteurs à transformer une partie de leur récolte en éthanol, ce qui réduit la quantité de sucre sur le marché et fait monter les cours. "Les usines pourraient produire beaucoup plus de sucre au fil du temps en raison des changements fiscaux", affirme-t-il. À Londres, le marché craint pour le maintien de la demande avec le rebond des prix jusqu'à un plus haut en dix ans atteint le 15 septembre, à 633 dollars la tonne de sucre blanc.

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