En 2019, tous les voyants étaient au vert. Le transmanche et la filière de l’éolien offshore ont ouvert de nouvelles perspectives de développement pour le port de Cherbourg. "L’an passé, Irish Ferries a supprimé sa ligne Roscoff-Rosslare au profit de Cherbourg. La compagnie a ainsi lancé le "WB Yeats", un des plus gros ferries du monde, sur la ligne Dublin Cherbourg. En juillet dernier, Brittany Ferries a également annoncé le lancement d’une nouvelle ligne qui, à partir de 2021, reliera Cherbourg à Rosslare…", indique Philippe Deiss, le directeur général de Ports de Normandie, la bannière des ports de Caen-Ouistreham, Cherbourg et Dieppe.
Les investissements se poursuivent
Si les perspectives sont donc bonnes, les six premiers mois de l’année 2020 ont stoppé un certain enthousiasme avec l’apparition du Covid-19. Et les chiffres l’attestent. Le port de Cherbourg a souffert de la crise sanitaire. En cumul annuel, le trafic passagers pour le transmanche s’est effondré en baisse de 82,2 %. Il passe de 371.749 passagers à fin juillet 2019 à seulement 66.107 à fin juillet de cette année.
Le fret, lui, recule également mais de manière moins spectaculaire. Il a marqué une baisse de 17 % à 846.057 tonnes (contre 1.019.875 tonnes en juillet 2019). Côté fret conventionnel, le semestre s'est achevé sur un recul de 78 % (537 tonnes contre 2.429 à juillet 2019). Les produits dangereux (explosifs, nucléaire) ont plongé de 84,5 %. Au total, le trafic marchandises du port de Cherbourg a baissé de 17,2 % à 851.714 tonnes sur le premier semestre de cette année.
Comme aime le rappeler Philippe Deiss, Cherbourg a de nombreux atouts nautiques et géographiques. Ce qui permet de voir l’avenir de manière plus sereine.
Les investissements se poursuivent
Si les perspectives sont donc bonnes, les six premiers mois de l’année 2020 ont stoppé un certain enthousiasme avec l’apparition du Covid-19. Et les chiffres l’attestent. Le port de Cherbourg a souffert de la crise sanitaire. En cumul annuel, le trafic passagers pour le transmanche s’est effondré en baisse de 82,2 %. Il passe de 371.749 passagers à fin juillet 2019 à seulement 66.107 à fin juillet de cette année.
Le fret, lui, recule également mais de manière moins spectaculaire. Il a marqué une baisse de 17 % à 846.057 tonnes (contre 1.019.875 tonnes en juillet 2019). Côté fret conventionnel, le semestre s'est achevé sur un recul de 78 % (537 tonnes contre 2.429 à juillet 2019). Les produits dangereux (explosifs, nucléaire) ont plongé de 84,5 %. Au total, le trafic marchandises du port de Cherbourg a baissé de 17,2 % à 851.714 tonnes sur le premier semestre de cette année.
Comme aime le rappeler Philippe Deiss, Cherbourg a de nombreux atouts nautiques et géographiques. Ce qui permet de voir l’avenir de manière plus sereine.
"L'usine du danois LM Wind Power inaugurée il y a un an"
"Cherbourg est un port en eaux profondes, accessible 24 heures sur 24. Sa capacité foncière lui permet de mobiliser des espaces pour la filière de l’éolien…" D’importants investissements ont été réalisés sur le port dans le domaine des énergies marines renouvelables ces derniers mois. L’usine de pale d’éoliennes du danois LM Wind Power a officiellement été inaugurée en novembre 2019 plusieurs mois après le début de son activité. "Il n’y a qu’un seul site au monde qui fabrique des pâles de 107 mètres de long et c’est à Cherbourg… La production est destinée à l’export et c’est donc très positif pour l’activité du port", confie le dirigeant de Ports de Normandie. Grâce à ces activités, ce sont des centaines d’emplois qui sont générés dans le Cotentin.
Montée en puissance de l'activité manutentionnée
L’activité manutentionnée, qui était jusque-là assez faible sur le port de Cherbourg, devrait monter en puissance grâce aux exportations de pales de LM Wind Power. EDF, pour sa part, a réservé près de 15 hectares sur le port de Cherbourg pour réaliser un hub d’assemblage d’éoliennes pour le champ offshore de Fécamp. L’ensemble des terres pleins a été réalisé par Ports de Normandie. EDF doit investir entre 9 et 10 millions d’euros pour réaliser ses installations industrielles. Le projet devrait créer 200 emplois à terme et devrait aussi générer une activité maritime supplémentaire avec une quarantaine d’escales de cargo selon les estimations. Toujours côté investissements, les travaux portés par Ports de Normandie pour adapter le terminal transmanche aux exigences du Brexit sont aujourd’hui quasiment achevés. Un investissement de 6 millions d’euros.