La SNCF a publié jeudi 28 février des résultats en demi-teinte pour 2018, affichant un bon dynamisme malgré la longue grève du printemps, qui a plombé les comptes, des produits exceptionnels lui évitant de finir l'année dans le rouge.
La SNCF a affiché l'an dernier un bénéfice net "modeste" de 141 millions d'euros, contre 1,5 milliard en 2017. D'importants effets comptables ont une fois de plus gonflé le résultat. En les neutralisant, le "résultat net récurrent" généralement prisé par la direction est négatif, à - 214 millions d'euros, contre + 849 millions. L'écart s'explique en grande partie par l'impact des 39 jours de grève du deuxième trimestre et par une hausse de dotation aux amortissements liée à la réévaluation des actifs TGV.
"Sans la grève, la SNCF aurait sans doute fait un aussi bon résultat qu'en 2017, c'est-à-dire un très bon résultat", a commenté le patron du groupe public, Guillaume Pepy. "Il y a deux années en une en 2018 : il y a le premier, le troisième et le quatrième trimestre avec une très belle dynamique de trafic, et un deuxième trimestre qui, lui, est très en retrait du fait de cette grève historique", a-t-il ajouté.
"Fort rebond" au second semestre
"Tout se passe comme si les clients ne nous en avaient pas particulièrement voulu de la grève du deuxième trimestre. Ils sont revenus avec une envie de train", a-t-il remarqué, estimant finalement que ces trois mois auront été "une parenthèse dans une dynamique d'ensemble qui est maintenue". De fait, le second semestre marque un "fort rebond", avec des résultats en progression par rapport à 2017, s'est-il réjoui, envisageant désormais sur la lancée une croissance "de 4 %, c'est-à-dire quand même le double du marché" cette année.
Le chiffre d'affaires du groupe - calculé aux nouvelles normes comptables IFRS 15 - a très légèrement reculé de 0,1 % en 2018, à 33,3 milliards d'euros. Mais il a augmenté de 1,3 % à périmètre, norme comptable et taux de change constants, et la progression serait de 3,9 % sans le conflit social, selon les calculs de la direction.
La grève par épisodes contre la réforme ferroviaire, deux jours sur cinq du 3 avril au 28 juin 2018, a coûté environ 890 millions d'euros de manque-à-gagner de chiffre d'affaires et environ 790 millions de marge opérationnelle. Celle-ci est en repli de 15,3 % à tout juste 4 milliards d'euros, les effets négatifs de la grève ayant été en partie compensés par d'importants gains de compétitivité.
"Toutes les activités sont bénéficiaires sauf le fret ferroviaire en France", a relevé Guillaume Pepy. La principale composante, SNCF Mobilités, a réalisé un chiffre d'affaires en baisse de 0,5 % à 31,681 milliards d'euros. À périmètre, norme et taux de change constants, ce chiffre est en hausse de 1,6 %, le retrait important des activités ferroviaires en France (- 2,5 %) ayant été "plus que compensé par une progression significative" des filiales. Hors grève, la croissance serait de 4,4 %. Parmi ces filiales, Eurostar et Thalys ont battu leurs records avec des trafics en progression de respectivement 5,7 et 4,7 %, tandis que Keolis et Geodis affichent de belles croissances.
Mauvaise nouvelle pour le fret
Une mauvaise nouvelle en revanche pour le fret ferroviaire, dont le trafic a baissé de 7,3 %. "La grève a coûté extrêmement cher au fret ferroviaire français, et depuis la grève, il y a ce qu'on appelle un effet de cliquet : les clients qui sont partis du fait de la grève ne sont pas tous revenus", a déploré Guillaume Pepy.
SNCF Mobilités a dégagé un résultat net récurrent de 895 millions d'euros, en baisse de 64 % sur un an. SNCF Réseau a de son côté réalisé un chiffre d'affaires de 6,3 milliards d'euros, également pénalisé par la grève, et multiplie par quatre sa perte nette récurrente à 613 millions d'euros.
Sa célèbre dette s'est parallèlement alourdie de près de 3 milliards en 2018, pour finir l'année à 49,6 milliards d'euros. L'État doit en reprendre 25 milliards l'an prochain et 10 milliards en 2022. Le montant total des investissements du groupe s'est élevé à 8,9 milliards d'euros, réalisés à plus de 90 % en France. Il devrait dépasser les 10 milliards pour la première fois cette année, prévoit la SNCF.
"Sans la grève, la SNCF aurait sans doute fait un aussi bon résultat qu'en 2017, c'est-à-dire un très bon résultat", a commenté le patron du groupe public, Guillaume Pepy. "Il y a deux années en une en 2018 : il y a le premier, le troisième et le quatrième trimestre avec une très belle dynamique de trafic, et un deuxième trimestre qui, lui, est très en retrait du fait de cette grève historique", a-t-il ajouté.
"Fort rebond" au second semestre
"Tout se passe comme si les clients ne nous en avaient pas particulièrement voulu de la grève du deuxième trimestre. Ils sont revenus avec une envie de train", a-t-il remarqué, estimant finalement que ces trois mois auront été "une parenthèse dans une dynamique d'ensemble qui est maintenue". De fait, le second semestre marque un "fort rebond", avec des résultats en progression par rapport à 2017, s'est-il réjoui, envisageant désormais sur la lancée une croissance "de 4 %, c'est-à-dire quand même le double du marché" cette année.
Le chiffre d'affaires du groupe - calculé aux nouvelles normes comptables IFRS 15 - a très légèrement reculé de 0,1 % en 2018, à 33,3 milliards d'euros. Mais il a augmenté de 1,3 % à périmètre, norme comptable et taux de change constants, et la progression serait de 3,9 % sans le conflit social, selon les calculs de la direction.
La grève par épisodes contre la réforme ferroviaire, deux jours sur cinq du 3 avril au 28 juin 2018, a coûté environ 890 millions d'euros de manque-à-gagner de chiffre d'affaires et environ 790 millions de marge opérationnelle. Celle-ci est en repli de 15,3 % à tout juste 4 milliards d'euros, les effets négatifs de la grève ayant été en partie compensés par d'importants gains de compétitivité.
"Toutes les activités sont bénéficiaires sauf le fret ferroviaire en France", a relevé Guillaume Pepy. La principale composante, SNCF Mobilités, a réalisé un chiffre d'affaires en baisse de 0,5 % à 31,681 milliards d'euros. À périmètre, norme et taux de change constants, ce chiffre est en hausse de 1,6 %, le retrait important des activités ferroviaires en France (- 2,5 %) ayant été "plus que compensé par une progression significative" des filiales. Hors grève, la croissance serait de 4,4 %. Parmi ces filiales, Eurostar et Thalys ont battu leurs records avec des trafics en progression de respectivement 5,7 et 4,7 %, tandis que Keolis et Geodis affichent de belles croissances.
Mauvaise nouvelle pour le fret
Une mauvaise nouvelle en revanche pour le fret ferroviaire, dont le trafic a baissé de 7,3 %. "La grève a coûté extrêmement cher au fret ferroviaire français, et depuis la grève, il y a ce qu'on appelle un effet de cliquet : les clients qui sont partis du fait de la grève ne sont pas tous revenus", a déploré Guillaume Pepy.
SNCF Mobilités a dégagé un résultat net récurrent de 895 millions d'euros, en baisse de 64 % sur un an. SNCF Réseau a de son côté réalisé un chiffre d'affaires de 6,3 milliards d'euros, également pénalisé par la grève, et multiplie par quatre sa perte nette récurrente à 613 millions d'euros.
Sa célèbre dette s'est parallèlement alourdie de près de 3 milliards en 2018, pour finir l'année à 49,6 milliards d'euros. L'État doit en reprendre 25 milliards l'an prochain et 10 milliards en 2022. Le montant total des investissements du groupe s'est élevé à 8,9 milliards d'euros, réalisés à plus de 90 % en France. Il devrait dépasser les 10 milliards pour la première fois cette année, prévoit la SNCF.
