
Le rapport "Oceans Beyond Piracy" estime que la piraterie pour l'Afrique de l'Ouest a coûté 818 millions de dollars en 2017 © Eunavfor
La piraterie maritime mondiale a reculé significativement l'an dernier. En 2019, le nombre d'attaques répertoriées a été le plus faible du XXIe siècle, soit 162 actes de piraterie et vols à main armée. Ce chiffre est 24 % moindre que celui de 2018. Il est pratiquement trois fois inférieur aux deux records de 2003 et 2010 (445 incidents).
Dans le détail, ces actes se sont répartis en 11 tirs en direction de navires, 17 tentatives d'attaques infructueuses, 130 abordages et 4 détournements de navires, selon le rapport annuel du Bureau maritime international (BMI).
Bond des enlèvements de marins
S'il se réjouit de cette tendance générale à la baisse, l'organe spécialisé de la Chambre de commerce internationale (ICC) relève une inquiétante montée des kidnappings – passés de 83 en 2018 à 134 en 2019 (+ 61 %) – et des actes les plus violents.
Plus que jamais, l'Afrique de l'Ouest est la zone où se concentre le phénomène de la piraterie maritime. Plus de 90 % des enlèvements ont eu lieu dans le golfe de Guinée (121 kidnappings, + 55 %). Le BMI précise que 64 membres d'équipage ont été kidnappés à l'occasion de six incidents distincts au cours du seul dernier trimestre de 2019.
La région a concentré l'an dernier 39,5 % des actes de piraterie mondiale, soit 64 incidents, dont 35 dans les eaux du Nigeria. Si le nombre d'attaques est en baisse de 22 % (82 en 2018), le golfe de Guinée est la zone où les actes de piraterie sont les plus dangereux pour les personnes.
Dans le détail, ces actes se sont répartis en 11 tirs en direction de navires, 17 tentatives d'attaques infructueuses, 130 abordages et 4 détournements de navires, selon le rapport annuel du Bureau maritime international (BMI).
Bond des enlèvements de marins
S'il se réjouit de cette tendance générale à la baisse, l'organe spécialisé de la Chambre de commerce internationale (ICC) relève une inquiétante montée des kidnappings – passés de 83 en 2018 à 134 en 2019 (+ 61 %) – et des actes les plus violents.
Plus que jamais, l'Afrique de l'Ouest est la zone où se concentre le phénomène de la piraterie maritime. Plus de 90 % des enlèvements ont eu lieu dans le golfe de Guinée (121 kidnappings, + 55 %). Le BMI précise que 64 membres d'équipage ont été kidnappés à l'occasion de six incidents distincts au cours du seul dernier trimestre de 2019.
La région a concentré l'an dernier 39,5 % des actes de piraterie mondiale, soit 64 incidents, dont 35 dans les eaux du Nigeria. Si le nombre d'attaques est en baisse de 22 % (82 en 2018), le golfe de Guinée est la zone où les actes de piraterie sont les plus dangereux pour les personnes.
"90 % des kidnappings ont eu lieu dans le golfe de Guinée"
Il a été le théâtre des quatre détournements de navires survenus dans le monde en 2019 (deux au Nigeria, un au Togo et un en Guinée équatoriale), ainsi que de dix des onze incidents lors desquels un navire a essuyé des tirs d'armes à feu. Un a eu lieu dans les eaux de Sao Tomé-et-Principe et neuf dans celles du Nigeria, le pays qui fait toujours l'objet des plus grandes préoccupations.
Michael Howlett, directeur du Bureau maritime international, se dit inquiet d'avoir vu dans cette région "une hausse sans précédent des enlèvements de marins". Celui-ci insiste une fois de plus sur l'importance de l'échange d'informations entre les navires et les agences chargées des rapports et de la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée.
L'Asie et l'Amérique latine autres points chauds
Dans sa globalité, l'Afrique a connu 71 attaques, dont deux au Maroc et une en Algérie. L'Est du continent a été plutôt épargné, avec seulement une attaque au Kenya et trois au Mozambique. Comme en 2015, aucun incident n'a été rapporté en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.
L'Asie du Sud-Est n'a pas été en reste l'an dernier. La région a globalement assisté à une diminution du nombre d'incidents (53 actes, - 12 %) mais les préoccupations se sont accentuées sur le détroit de Singapour. Cette zone a connu 12 attaques en 2019 contre trois seulement l'année précédente. Onze de ces assauts se sont produits dans les trois derniers mois. Autour de cette aire, les incidents sont passés de 36 à 25 en Indonésie, ont diminué de moitié aux Philippines (de 10 à 5) et ont été stables en Malaisie (11). Pour la quatrième année consécutive, aucun acte n'a été rapporté dans le détroit de Malacca.
Dans le reste du monde, le continent américain est en troisième position des régions les plus dangereuses fin 2019, avec 29 incidents. Toutes les attaques se sont concentrées entre le Nord de l'Amérique du Sud et le Mexique. Dix se sont produites au Pérou, six au Venezuela, trois en Colombie, deux au Brésil et en Haïti. L'Extrême-Orient en a connu cinq (trois en Chine et deux au Vietnam) et l'Inde quatre.
Les types de bateaux les plus touchés en 2019 ont encore été les navires citernes au sens large – transporteurs de brut, produits pétroliers, produits chimiques, GPL et GNL – (72 attaques), devant les vraquiers (46), les porte-conteneurs (14), les conventionnels (7) et les remorqueurs (7).