
Marseille-Provence Cruise Terminal dispose de six postes à quai sur le môle Léon-Gourret © Franck André
Le Club de la croisière Marseille-Provence (CCMP) est très optimiste pour l'année 2018. Il présentait son bilan à l'occasion du 18e salon professionnel Top Cruise, adossé cette année au salon du tourisme Ditex, organisé pour la première fois à Marseille.
L'organisme qui fédère collectivités, port, aéroport et professionnels du secteur, table sur une progression de près de 18 % pour un trafic de 1,75 million de passagers.
Recul conjoncturel
Cette hausse prévisible au regard des programmations d'escales pour cette saison interviendra après un recul de 7 % en 2017, la première baisse de trafic depuis la création du CCMP il y a vingt ans.
Cette diminution, qui atteint 15 % pour la tête de ligne, est justifié par la disparition de Croisières de France, qui a cessé son activité pour être fondue au sein de la compagnie espagnole Pullmantur, et par le départ de l'américaine Norwegian Cruise Line, emblématique de la tendance baissière pour les croisières en Méditerranée depuis deux ans. Jean-François Suhas, président du Club de la croisière, y voit les conséquences des attentats terroristes de ces dernières années et de la concurrence accrue d'un marché nord-européen en plein essor.
L'organisme qui fédère collectivités, port, aéroport et professionnels du secteur, table sur une progression de près de 18 % pour un trafic de 1,75 million de passagers.
Recul conjoncturel
Cette hausse prévisible au regard des programmations d'escales pour cette saison interviendra après un recul de 7 % en 2017, la première baisse de trafic depuis la création du CCMP il y a vingt ans.
Cette diminution, qui atteint 15 % pour la tête de ligne, est justifié par la disparition de Croisières de France, qui a cessé son activité pour être fondue au sein de la compagnie espagnole Pullmantur, et par le départ de l'américaine Norwegian Cruise Line, emblématique de la tendance baissière pour les croisières en Méditerranée depuis deux ans. Jean-François Suhas, président du Club de la croisière, y voit les conséquences des attentats terroristes de ces dernières années et de la concurrence accrue d'un marché nord-européen en plein essor.
"Une telle croissance est unique au monde"
Il évoque la perte de 46 escales et 300.000 passagers en tout, en grande partie compensée par MSC et Costa, les actionnaires de Marseille-Provence Cruise Terminal (MPCT), qui ont fourni près de 60 % du trafic marseillais l'an dernier.
Une année de records en perspective
Le total de 1,486 million de passagers enregistré en 2017 a tout de même permis au port phocéen de prendre la quatrième place méditerranéenne à Venise, qui a mis un frein au développement de la croisière pour des raisons environnementales.
Marseille n'est plus devancé que par Barcelone, Rome et les ports des îles Baléares. Le port s'attend à battre tous ses records cette année : 513 escales assurées par 88 navires différents opérés par 31 compagnies et la reprise d'une progression qui doit l'amener à 2 millions de croisiéristes en 2020. "Une telle croissance est unique au monde ", clame Jean-François Suhas, évoquant le bond de 62.500 passagers en 1996 à près de 1,5 million aujourd'hui. "Les 2 millions, on y croit".
Cette saison, sept navires tout juste sortis des chantiers fréquenteront le terminal marseillais, dont le plus grand du monde, le "Symphony of the Seas". Et la capacité de traitement va encore être élargie.
Fin 2016, MPCT a été choisi pour développer le futur troisième terminal de croisière du port marseillais. Celui-ci occupera les derniers anciens entrepôts fruitiers de Léon Vincent encore disponibles sur les 20 hectares du môle Léon-Gourret. Le terminal C s'étendra sur 10.000 m2 (dont 5.000 m2 de bagagerie), pour 6.000 et 8.000 m2 respectivement pour les terminaux A et B. Il devrait entrer en service dans trois ans en même temps qu'un nouveau jeu de passerelles desservant l'ensemble des six postes à quai depuis les terminaux pour limiter les déplacements de passagers à même le terre-plein.
MPCT, qui a déjà opéré sept navires simultanément, dont un au mouillage à l'extérieur, s'apprête à vivre une journée à huit escales cette saison d'après son directeur, Jacques Massoni.
L'an prochain, il accueillera le "Costa Smeralda", premier navire à propulsion GNL de l'armateur italien. La compagnie fête ce mois-ci ses 70 ans et ses 22 ans de présence ininterrompue sur les quais marseillais. Elle y assurera 163 escales cette année. Les navires de son partenaire dans MPCT, MSC Croisières, toucheront 152 fois le port provençal.