
© Franck André
La tension était à son comble du côté des syndicats de la SNCM à l'occasion du CE du 25 juin à Marseille. Ce plan "est une évolution indéniable (...) il y a de bons côtés et de mauvais côtés", estimait déjà trois jours avant Camille Abboche, secrétaire général adjoint de la CFTC marins, au lendemain du conseil de surveillance qui a validé le plan industriel, dit "de sauvetage".
Le projet prévoit la suppression de 500 postes dont 415 dès l'an prochain (sur un effectif de 2.595 personnes). Environ 160 départs volontaires doivent intervenir parmi le personnel à quai et 34 parmi le personnel navigant, plus 221 CDD non renouvelés parmi les navigants. Il y aura 100 autres départs volontaires entre 2017 et 2019.
Le projet prévoit la suppression de 500 postes dont 415 dès l'an prochain (sur un effectif de 2.595 personnes). Environ 160 départs volontaires doivent intervenir parmi le personnel à quai et 34 parmi le personnel navigant, plus 221 CDD non renouvelés parmi les navigants. Il y aura 100 autres départs volontaires entre 2017 et 2019.
"La fin d'une période sans projet industriel"
Le plan pose cependant les bases du renouvellement des navires, dont deux en 2016 et 2017 et deux en 2018, "en fonction de l'évolution des résultats", selon le PDG Marc Dufour. La flotte devrait être ramenée à huit navires en 2014 contre neuf actuellement. Le projet se situerait ainsi à mi-chemin entre les hypothèses extrêmes évoquées ces derniers mois. En avril, la possibilité d'un renouvellement rapide de la flotte avec quatre nouveaux navires avait été proposée. Début juin, une autre version, inacceptable pour les syndicats, envisageait la vente rapide de deux bateaux et la baisse de 35 à 15 % de la part de marché dans les traversées en Méditerranée.
Les partenaires sociaux considèrent donc que le plan est une avancée appréciable qui met fin à une période de près d'un an sans projet industriel.
"Cette avancée, il faut la concrétiser", juge cependant Camille Abboche, qui pointe les incertitudes : quid notamment du financement du renouvellement de la flotte et de l'aspect social du plan ? Le conseil de surveillance du 20 juin n'a pas abordé ces questions, qui étaient au menu de la réunion du CE entamée lundi 24 juin.
Victime collatérale
Se trouve également au menu du CE le point de préoccupation majeur des syndicats : la modification de l'actionnariat. Aujourd'hui détenue à 66 % par Veolia Transdev, une co-entreprise partagée à égalité entre Veolia Environnement et la Caisse des dépôts (CDC), la SNCM doit, au 30 juin, passer sous le contrôle du seul Veolia, qui récupèrerait ainsi ces 66 %.
Ce transfert de la SNCM, compagnie structurellement déficitaire, est une condition sine qua non pour pouvoir basculer le reste de Veolia Transdev à la CDC. Les syndicats craignent que la SNCM ne soit qu'une "victime collatérale" de cet accord, crucial pour Veolia car il lui permettrait de se délester de près de 2 milliards d'euros de dettes.
Les partenaires sociaux considèrent donc que le plan est une avancée appréciable qui met fin à une période de près d'un an sans projet industriel.
"Cette avancée, il faut la concrétiser", juge cependant Camille Abboche, qui pointe les incertitudes : quid notamment du financement du renouvellement de la flotte et de l'aspect social du plan ? Le conseil de surveillance du 20 juin n'a pas abordé ces questions, qui étaient au menu de la réunion du CE entamée lundi 24 juin.
Victime collatérale
Se trouve également au menu du CE le point de préoccupation majeur des syndicats : la modification de l'actionnariat. Aujourd'hui détenue à 66 % par Veolia Transdev, une co-entreprise partagée à égalité entre Veolia Environnement et la Caisse des dépôts (CDC), la SNCM doit, au 30 juin, passer sous le contrôle du seul Veolia, qui récupèrerait ainsi ces 66 %.
Ce transfert de la SNCM, compagnie structurellement déficitaire, est une condition sine qua non pour pouvoir basculer le reste de Veolia Transdev à la CDC. Les syndicats craignent que la SNCM ne soit qu'une "victime collatérale" de cet accord, crucial pour Veolia car il lui permettrait de se délester de près de 2 milliards d'euros de dettes.