Le Congrès argentin a adopté jeudi 3 mai au soir à une large majorité la loi expropriant à hauteur de 51 % le groupe pétrolier espagnol Repsol de sa filiale argentine YPF.
Le Congrès argentin a adopté le 3 mai la loi expropriant Repsol d'YPF. Après le Sénat, la Chambre des députés a adopté le projet de loi du gouvernement par 207 voix pour, 32 voix contre et 6 abstentions, le parti au pouvoir disposant d'une majorité des sièges et d'un soutien écrasant des membres de l'opposition sur ce dossier. Le Sénat avait adopté ce projet il y a une semaine en première lecture par 63 voix pour, 3 voix contre et 4 abstentions.
La présidente argentine, Cristina Kirchner, a décidé le 16 avril d'exproprier partiellement YPF, contrôlée par la compagnie espagnole Repsol à hauteur de 57,4 %. L’État argentin et les provinces doivent en prendre le contrôle à hauteur de 51 %. La mesure a été critiquée par l'Union européenne et les États-Unis et a valu à l'Argentine des représailles commerciales de l'Espagne. "Repsol n'a pas investi en Argentine parce que nous avons fixé le prix du pétrole à 50 ou 60 dollars pour favoriser la croissance et non le prix international que le groupe espagnol demandait", a déclaré le chef du groupe du parti au pouvoir à la Chambre, Agustin Rossi. L'opposition radicale a massivement voté le projet de loi tout en émettant des critiques, tout comme le Front progressiste (socialiste) de Hermes Binner, rival malheureux de la présidente Kirchner à l'élection présidentielle d'octobre.
Demande de compensation
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo, a appelé jeudi l'Argentine à suivre l'exemple de la Bolivie - autre pays sud-américain ayant exproprié une filiale espagnole - et à faire appel à un organisme indépendant pour calculer l'indemnisation. Repsol a estimé que sa part dans YPF valait 10,5 milliards de dollars (8 milliards d'euros) et annoncé qu'il allait demander "une compensation à travers l'arbitrage international", qui devra être "au moins égale" à ce prix. Le vice-ministre argentin de l’Économie, Axel Kicillof, a lui accusé Repsol de cacher 9 milliards de dollars de dette chez YPF, en partie sous forme d'investissements, et de faire une valorisation "imprudente" de sa filiale.
La présidente argentine, Cristina Kirchner, a décidé le 16 avril d'exproprier partiellement YPF, contrôlée par la compagnie espagnole Repsol à hauteur de 57,4 %. L’État argentin et les provinces doivent en prendre le contrôle à hauteur de 51 %. La mesure a été critiquée par l'Union européenne et les États-Unis et a valu à l'Argentine des représailles commerciales de l'Espagne. "Repsol n'a pas investi en Argentine parce que nous avons fixé le prix du pétrole à 50 ou 60 dollars pour favoriser la croissance et non le prix international que le groupe espagnol demandait", a déclaré le chef du groupe du parti au pouvoir à la Chambre, Agustin Rossi. L'opposition radicale a massivement voté le projet de loi tout en émettant des critiques, tout comme le Front progressiste (socialiste) de Hermes Binner, rival malheureux de la présidente Kirchner à l'élection présidentielle d'octobre.
Demande de compensation
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo, a appelé jeudi l'Argentine à suivre l'exemple de la Bolivie - autre pays sud-américain ayant exproprié une filiale espagnole - et à faire appel à un organisme indépendant pour calculer l'indemnisation. Repsol a estimé que sa part dans YPF valait 10,5 milliards de dollars (8 milliards d'euros) et annoncé qu'il allait demander "une compensation à travers l'arbitrage international", qui devra être "au moins égale" à ce prix. Le vice-ministre argentin de l’Économie, Axel Kicillof, a lui accusé Repsol de cacher 9 milliards de dollars de dette chez YPF, en partie sous forme d'investissements, et de faire une valorisation "imprudente" de sa filiale.