Le Ghaam veut une vraie cohésion de place

Pour adapter l’organisation portuaire à l’augmentation soudaine de la demande mondiale et aux fluctuations de trafics, le Groupement havrais des armateurs et agents maritimes (Ghaam) appelle à l'union de la place portuaire. Objectif : récupérer des escales face à la concurrence des ports du Range Nord.
Dans cet environnement du shipping "extrêmement fluctuant et imprévisible", avec "tous les grands ports congestionnés", la présidente du Groupement havrais des armateurs et agents maritimes (Ghaam), Véronique Lépine, le reconnaît : au Havre, "nous ne pouvons rien changer à cette situation, puisqu’elle est mondiale, mais nous pouvons juste nous adapter le mieux possible à ces fluctuations de trafics".

Rester sur la route des armateurs

Car il ne s’agit pas seulement "d’absorber davantage de volumes à court terme, les volumes déroutés vers Le Havre, mais aussi d’en gagner d’autres, à plus long terme", rappelle la présidente. Et, avant tout, éviter que les armateurs "affinent leurs stratégies et optent pour la solution pragmatique de ne conserver qu’un seul et unique grand port en Europe dans leurs escales de lignes régulières".

Alors, à nouveau, le Ghaam rappelle la nécessité d’"être attractifs par l’efficacité", notamment en optimisant le temps de passage de la marchandise, car "l’amélioration de nos indicateurs de performance sera notre meilleur argument de vente".

Tel est l’objet des groupes de travail que le Ghaam a initiés avec l’Union des entreprises de transport et logistique de France (TLF), avec le soutien des Agents maritimes et consignataires de France (AMCF). Ils ont pour objectif de "décliner en local la relance des ports".

Échanger, le maître-mot. Dans ces groupes de travail qui viennent de rejoindre l’Union maritime et portuaire du Havre (Umep) se côtoient les représentants de multiples organismes : TLF Overseas, l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF), le Groupement des réparateurs de conteneurs maritimes (Grecom), la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), Le Havre Terminal Exploitation (LHTE) et le syndicat des dockers.

S'adapter à la hausse de la demande

Une "vraie cohésion de place" est nécessaire, insiste Véronique Lépine, pour "adapter la chaîne logistique à l’augmentation soudaine de la demande mondiale, pour tous les clients" et régler les problèmes de fluidité du passage de la marchandise. L'objectif est d'échapper au "statut de port secondaire", face aux ports concurrents du Range Nord.

Or, régler les problèmes de saturation des terminaux et d’évacuation des conteneurs pleins et vides par voie d’eau et voie terrestre passe par "des amplitudes horaires élargies, la massification des transferts vers le terminal multimodal, l’augmentation des trains directs et des barges"…

Des solutions bien connues de tous, ne cesse de rappeler la présidente du Ghaam qui n’attend "pas une nouvelle même analyse mais des actions rapides et concrètes dans un état d’esprit conquérant". Car, assure-t-elle, "si l’on se réfère aux projets stratégiques du port, il manque 3 millions de conteneurs au Havre".

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