La table ronde s’est achevée par des applaudissements. Une quarantaine d’acteurs du secteur maritime et portuaire avaient été invités à la sous-préfecture du Havre, vendredi 27 octobre, par la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne : armateurs, manutentionnaires, opérateurs du transport fluvial, logisticiens et industriels. Quatre thèmes ont été abordés : l’accès maritime et la desserte de l’hinterland, l’offre logistique, les activités industrielles et le secteur de la croisière.
Doléances
"C’est un peu comme à la cour où l’on présente ses doléances", a résumé Albert Thissen, directeur général de Hapag-Lloyd France et secrétaire général du Syndicat national des agents maritimes et consignataires de France. Lui a insisté sur deux points : "L’extension de Port 2000 avec la construction de deux postes à quais supplémentaires et des investissements indispensables sur l’axe Seine, notamment pour la réfection des écluses". Erminio Eschena, directeur des affaires institutionnelles et des relations industrielles pour le groupe MSC, a plaidé pour "l’accès fluvial direct à Port 2000 et l’amélioration du trafic ferroviaire". Satisfaction aussi du côté du Syndicat des transitaires havrais (STH), qui veut, rappelle son président, Jean-Louis Le Yondre, "un agrégat intelligent entre État, Région et privé". "Une grande qualité d’écoute", a résumé Michel Segain. Pour le président de l’Union maritime et portuaire (Umep), "la ministre a la lourde tâche avec le gouvernement de créer la politique maritime et portuaire du pays, qui n’existe pas actuellement". Tous semblent unanimes : "Nous avons été entendus".
Doléances
"C’est un peu comme à la cour où l’on présente ses doléances", a résumé Albert Thissen, directeur général de Hapag-Lloyd France et secrétaire général du Syndicat national des agents maritimes et consignataires de France. Lui a insisté sur deux points : "L’extension de Port 2000 avec la construction de deux postes à quais supplémentaires et des investissements indispensables sur l’axe Seine, notamment pour la réfection des écluses". Erminio Eschena, directeur des affaires institutionnelles et des relations industrielles pour le groupe MSC, a plaidé pour "l’accès fluvial direct à Port 2000 et l’amélioration du trafic ferroviaire". Satisfaction aussi du côté du Syndicat des transitaires havrais (STH), qui veut, rappelle son président, Jean-Louis Le Yondre, "un agrégat intelligent entre État, Région et privé". "Une grande qualité d’écoute", a résumé Michel Segain. Pour le président de l’Union maritime et portuaire (Umep), "la ministre a la lourde tâche avec le gouvernement de créer la politique maritime et portuaire du pays, qui n’existe pas actuellement". Tous semblent unanimes : "Nous avons été entendus".
"Nous avons surtout à jouer et à gagner dans la concurrence européenne"
Autour des mêmes thèmes
Après Marseille en août, Élisabeth Borne est "venue voir sur le terrain et écouter les attentes des acteurs pour préparer les décisions des semaines à venir". Au programme des visites, la plateforme multimodale : commençant tout juste à fonctionner avec quatre ans de retard, et atteignant le rythme de quelque 6.000 EVP traités par mois, elle vise à massifier les flux de conteneurs dont 89 % passent par la route. "C’est un très bel outil mis en place ici pour améliorer la desserte fluviale et ferroviaire du port", a commenté Élisabeth Borne.
Puis cap sur les entrepôts flambant neufs de Bolloré Logistics, enfin le Terminal de France de Port 2000. "Le trafic portuaire a connu une croissance de 12,5 % sur les sept premiers mois", s’est réjouie la ministre.
À la question du canal Seine-Nord, qui préoccupe bon nombre de Havrais, la ministre a été catégorique : "Il ne faut pas opposer les territoires. C'est vraiment toute la stratégie qu'on veut avoir en termes d'infrastructures, c'est de répondre aux besoins de chacun des territoires. Nous avons surtout à jouer et à gagner dans la concurrence européenne".
Le Havre est "un acteur majeur dans notre politique portuaire et maritime", a insisté la ministre, "il y a la volonté très forte du gouvernement de soutenir le développement du port". Le calendrier est chargé : le Comité interministériel de la mer (Cimer) est annoncé en novembre, suivi des Assises de l’économie de la mer, ouvertes au Havre le 21 novembre par le Premier ministre et ancien maire, Édouard Philippe. En 2018, la loi de programmation des infrastructures sera présentée au Parlement.