Le numérique, un moteur de l'évolution des ports mondiaux

Entre les entreprises ayant mis en place des cargo community systems (CCS), les armateurs des plateformes et les spécialistes des objets connectés (IOT), le numérique permet aux ports de trouver une évolution qui est loin d'être achevée.
Bien qu'ayant consacré une large part à la transition énergétique, le salon marseillais Euromaritime de début février a également mis les projecteurs sur le numérique. Une table ronde portant sur "les ports en mutation" a permis de (re)découvrir les systèmes portuaires tels que Ci5 pour la France mais aussi pour l'Outre-Mer ou celui de Portnet, devenu au Maroc un portail national.
Dominique Lebreton, le directeur du Développement de MGI, a saisi l'occasion pour rappeler l'étendue des fonctions de Ci5, le cargo community system (CCS). Le successeur d'AP+ ayant célébré fin 2019 son premier anniversaire et qui continuera d'être implanté en France, en Outre-Mer comme à l'international.
De son côté, la directrice commerciale de l'entreprise marocaine Portnet, Nadia Hafsi, a souligné qu'en dix ans le système de l'ANP est devenu "le portail national". Il est en effet implanté aujourd'hui dans tous les ports du Royaume chérifien, à l'exception de Tanger Med. "Portnet a aujourd'hui des ambitions internationales", a indiqué la responsable commerciale.  
Pour le directeur de la stratégie de l'entreprise Traxens, Sylvain Prévot, le dispositif va au-delà des ports. "Avec l'IOT, notre vision est de connecter les conteneurs de manière pérenne", indique-t-il. Selon lui, "les data collectées (par les capteurs implantés sur les conteneurs, NDLR) vont finir dans la blockchain".
L'enjeu-clé de l'entreprise marseillaise est de savoir aujourd'hui "ce que les diverses parties doivent faire de ces données". Pour Sylvain Prévot, "on peut donner l'autorisation d'échanger les données".
Du côté armatorial, François Bottin, le directeur du département numérique de CMA CGM, estime que les progrès réalisés dans le numérique ont permis au groupe de gérer le repositionnement des conteneurs vides. Il explique également qu'un autre algorithme permet la réduction de gaz à effets de serre de la flotte, avec notamment l'historique de la consommation des navires, la reconnaissance des coques sous-marines. À ses yeux, "le champ est infini".

"Un CCS est un gage d'anticipation des opérations portuaires"

Le représentant de l'armateur évoque également la création de TradeLens, en partenariat avec IBM. Une plateforme informatique associant les principaux armateurs. "On travaille tous ensemble pour définir une plateforme unique". Selon lui, tous les acteurs sont d'accord pour échanger les données.
Il cite également le projet Global Shipping Business Network (GSBM) dans les opérations portuaires. Un projet dans lequel CMA CGM s'est associé avec des concurrents tels que Cosco et Hapag-Lloyd dans le secteur des opérations portuaires.
Pour Fabienne Margail, la déléguée générale de l'association Medlink Ports, "un CCS est un gage de d'anticipation des opérations portuaires". Elle estime en outre que "la diffusion d'un CCS permet de structurer l'hinterland et de relier les points intérieurs au port principal".

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