À mi-mandat, Jaap van den Hoogen, qui s'exprimait la semaine dernière à l'occasion de l'assemblée générale annuelle de l'AACN, a une nouvelle fois montré qu'il conserve des exigences vis-à-vis de la place portuaire marseillaise. Bien que les chiffres aient nettement progressé, il reste convaincu que certaines questions restent en suspens.
En matière de services aux navires, le président de l'association professionnelle estime que "l'obligation d'utiliser deux remorqueurs dans les bassins Est de Marseille" (à l'exception de la Corse et de la croisière qui en sont exemptées), pour des motifs de sécurité, représente un surcoût". Il demande "soit à l'État de prendre à sa charge ce coût supplémentaire, soit de mutualiser celui-ci". "Même si ces deux remorqueurs sont moins chers que ceux de Fos, la différence de coût entre les deux bassins s'élève à 24 %", souligne-t-il.
Une commission évaluant la compétitivité
Sur le chapitre de la compétitivité, Jaap van den Hoogen voudrait que le port de Marseille-Fos crée une commission étudiant la compétitivité sur le modèle de celle qui a été mise en place en Espagne au plan national.
Quant aux nouveaux trafics que le port phocéen souhaite capter ou attirer de nouveau, le président de l'AACN juge que la solution réside dans la création d'un "fonds de développement alimenté par les professionnels et mis à disposition par MGI pour amorcer la pompe". Ainsi, les portuaires pourraient créer des dispositifs sur le modèle du projet de navette ferroviaire pour la Suisse sans devoir convaincre des investisseurs potentiels.
En matière de services aux navires, le président de l'association professionnelle estime que "l'obligation d'utiliser deux remorqueurs dans les bassins Est de Marseille" (à l'exception de la Corse et de la croisière qui en sont exemptées), pour des motifs de sécurité, représente un surcoût". Il demande "soit à l'État de prendre à sa charge ce coût supplémentaire, soit de mutualiser celui-ci". "Même si ces deux remorqueurs sont moins chers que ceux de Fos, la différence de coût entre les deux bassins s'élève à 24 %", souligne-t-il.
Une commission évaluant la compétitivité
Sur le chapitre de la compétitivité, Jaap van den Hoogen voudrait que le port de Marseille-Fos crée une commission étudiant la compétitivité sur le modèle de celle qui a été mise en place en Espagne au plan national.
Quant aux nouveaux trafics que le port phocéen souhaite capter ou attirer de nouveau, le président de l'AACN juge que la solution réside dans la création d'un "fonds de développement alimenté par les professionnels et mis à disposition par MGI pour amorcer la pompe". Ainsi, les portuaires pourraient créer des dispositifs sur le modèle du projet de navette ferroviaire pour la Suisse sans devoir convaincre des investisseurs potentiels.
"La Corse a pesé sur les chiffres des quatre premiers mois"
Sur le dossier de l'informatique portuaire, il insiste : "Il serait inacceptable qu'un autre système qu'AP+ s'introduise dans les ports français".
Quant au Conseil de développement du GPMM, dont le mandat vient de s'achever, il souligne l'importance d'y voir "davantage de professionnels" en faire partie.
Mises à part ces quelques questions qui restent en suspens, selon lui, de nombreuses conditions sont réunies aujourd'hui dans le port phocéen pour que le trafic reparte à la hausse.
"Pour la première fois, avec 16 escales de plus en 2013, soit 8.204 navires dans les deux bassins de Marseille-Fos, le nombre d'escales n'a pas baissé", se félicite Jaap van den Hoogen, selon les chiffres qu'il détient précieusement et qui lui servent de marqueurs. Il constate toutefois que ce nombre a reculé de 37 au cours des quatre premiers mois de 2014. Il attribue ce repli à la perte de 48 navires à destination de la Corse par rapport à la même période de 2013 auxquels il faut ajouter la perte continue du trafic pétrolier et le repli du méthane. Ces suppressions d'escales ont été partiellement compensées par la bonne tenue du conteneur et par la forte hausse de la croisière.
En matière de conteneur, le président de l'AACN constate que le trafic, qui s'est établi à 1.097.000 EVP, illustre "le retour de la clientèle dans ce contexte de crise". La tendance s'est poursuivie au cours des quatre premiers mois de l'année puisque la progression s'est déjà élevée à 22.000 EVP. "Des conteneurs pleins", souligne-t-il.
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Au cours de l'année 2013, l'AACN avait travaillé sur plusieurs dossiers, rapporte Jaap van den Hoogen. La profession s'est impliquée dans la réforme de la procédure locale des marchandises dangereuses. À cet égard, son président indique que l'assouplissement obtenu permet de mettre le port de Marseille au niveau des autres ports français. En matière douanière, le président des agents maritimes rappelle avoir obtenu de la part de l'administration une harmonisation des procédures concernant le trafic de transbordement et réclamé le maintien du bureau de Port-de-Bouc dont la suppression était en projet.