
Le chenal de l'Elbe doit être réaménagé pour permettre le passage de navires plus chargés © HHM Lindner
Le trafic du port de Hambourg a connu une baisse de 5,4 % en 2015. Le port hanséatique a traité 137,8 millions de tonnes.
La baisse de 9,3 % du volume de conteneurs, qui représente les deux tiers du trafic hambourgeois, y est pour beaucoup. Ceux-ci ont totalisé 8,8 millions d'EVP, pour 90,6 millions de tonnes. En tant que principal hub d'Europe de l'Ouest depuis et vers la Baltique, le port allemand souffre logiquement de l'embargo de la Russie sur les produits européens et du ralentissement de l'économie de ce pays. Le sénateur Frank Horch insiste pourtant sur la vocation polyvalente du port et invite à ne pas considérer seulement le conteneur : "Pour nous, les fluctuations économiques ne sont pas nouvelles, elles font partie du métier". Hambourg a tout de même perdu sa place de deuxième port à conteneurs d'Europe, derrière Rotterdam, au profit d'Anvers.
Les transbordements plongent
Le port attribue la baisse du conteneur à celle des volumes échangés avec la Chine (- 14,4 %), la Russie (- 34,4 %) et la Pologne. Au total, près de 800.000 EVP de moins ont été enregistrées sur ces trois importants marchés. Les deux tiers des boîtes manutentionnées à Hambourg sont échangées avec l'Asie du Nord-Est et la mer Baltique. “Parmi les ports d'Europe du Nord, Hambourg conserve sa position forte avec la Baltique", souligne la direction, qui revendique "une proportion de transbordements 7 points plus élevée que Rotterdam et Anvers (40 % en 2014, NDLR)".
La baisse de 9,3 % du volume de conteneurs, qui représente les deux tiers du trafic hambourgeois, y est pour beaucoup. Ceux-ci ont totalisé 8,8 millions d'EVP, pour 90,6 millions de tonnes. En tant que principal hub d'Europe de l'Ouest depuis et vers la Baltique, le port allemand souffre logiquement de l'embargo de la Russie sur les produits européens et du ralentissement de l'économie de ce pays. Le sénateur Frank Horch insiste pourtant sur la vocation polyvalente du port et invite à ne pas considérer seulement le conteneur : "Pour nous, les fluctuations économiques ne sont pas nouvelles, elles font partie du métier". Hambourg a tout de même perdu sa place de deuxième port à conteneurs d'Europe, derrière Rotterdam, au profit d'Anvers.
Les transbordements plongent
Le port attribue la baisse du conteneur à celle des volumes échangés avec la Chine (- 14,4 %), la Russie (- 34,4 %) et la Pologne. Au total, près de 800.000 EVP de moins ont été enregistrées sur ces trois importants marchés. Les deux tiers des boîtes manutentionnées à Hambourg sont échangées avec l'Asie du Nord-Est et la mer Baltique. “Parmi les ports d'Europe du Nord, Hambourg conserve sa position forte avec la Baltique", souligne la direction, qui revendique "une proportion de transbordements 7 points plus élevée que Rotterdam et Anvers (40 % en 2014, NDLR)".
"Le ferroviaire devance pour la première fois la route"
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Les trafics de transbordement étant comptés deux fois, au déchargement et au rechargement, les chiffres sont doublement affectés. Ceci explique, selon Axel Mattern, membre du directoire, qu'Hambourg soit "plus touché par la faiblesse du commerce extérieur chinois et les problèmes économiques de la Russie sur ses voisins". La baisse des échanges avec la Pologne est aussi due à l'augmentation du nombre de lignes régulières interocéaniques escalant directement (sans transbordement) au port de Gdansk, explique le port.
Le charbon tire les vracs
Les marchandises diverses non conteneurisées, conventionnel et ro-ro, ont reculé elles aussi, pour atteindre 1,7 million de tonnes (- 14,1 %). Pour l'établissement, la baisse des exportations de fer et d'acier ont plombé cette filière.
Les vracs solides ont été le seul segment en hausse à Hambourg en 2015, grâce aux minerais, en croissance de 9,2 % (22,3 Mt). Les importations massives de charbon en ont été la raison principale (+ 27,3 % pour 7,7 Mt). Celles-ci se destinent aussi bien à l'industrie sidérurgique qu'aux centrales électriques.
Les vracs liquides ont reculé de 2,6 %, à 14 millions de tonnes. Tout confondu, les vracs ont progressé de 5,8 % pour atteindre 45,5 millions de tonnes.
Succès du report modal
Hambourg peut afficher une autre satisfaction, un record des pré et post-acheminements ferroviaires. Grâce à une progression de 3,1 % des volumes, ce mode est devenu le premier, avec une part de 45,3 % (45,8 Mt). Il devance pour la première fois la route, dont la part modale est de 42,4 % (42,7 Mt). Le fleuve concerne 12,2 % des acheminements (12,4 Mt). La direction du port souligne "un cas unique en Europe" dû à la qualité des infrastructures.
Pour ce qui est du conteneur, quelque 2,3 millions d'EVP sont arrivés ou ont été évacués par rail en 2015 (+ 2,8 %), pour "plus de 200 trains atteignant ou quittant le port chaque jour, soit 1.100 par semaine". Le port allemand revendique ainsi 50 % de conteneurs transportés par le fer, contre "19 % pour Rotterdam et près de 8 % pour Anvers ".
Avec 12,4 Mt toutes filières confondues transportées par voie d'eau (+ 13,6 %), dont 130.000 EVP (+ 27,5 %), Hambourg annonce aussi avoir dépassé Cologne comme deuxième port fluvial d'Allemagne.
Malgré la baisse du trafic conteneurisé en 2015, Hambourg a vu le nombre d'escales de porte-conteneurs de 14.000 EVP et plus (ULCS) augmenter de 27,6 %, soit 647 touchées. Pour Ingo Egloff, chargé du marketing, ceci souligne l'urgence de concrétiser le plan d'amélioration de la navigation sur le chenal de l'Elbe. Selon lui, "après dragage, les ULCS pourront transporter jusqu'à 1.800 conteneurs 20 pieds pleins supplémentaires".