Liban : Tripoli remplace Beyrouth

Le port libanais de Tripoli remplace au pied levé celui de Beyrouth, victime le 4 août dernier de l'explosion meurtrière.
Longtemps délaissé, le port de Tripoli, au nord du Liban, ressemble désormais à une ruche, avec des salariés travaillant dix-huit heures par jour. Il doit remplacer celui de Beyrouth, porte d'entrée des importations du pays.
Après la tragédie qui a ravagé Beyrouth le 4 août, les autorités libanaises ont donné l'ordre de préparer le port de la deuxième ville du Liban à accueillir "les opérations d'importation et d'exportation".
Sept navires qui se dirigeaient vers Beyrouth ont dû changer leur trajectoire pour venir décharger leurs marchandises à Tripoli, à 83 km au nord de la capitale.
"Le port de Tripoli peut prendre momentanément la place de celui de Beyrouth, le temps que ce dernier recommence à fonctionner normalement", a indiqué le directeur du port de Tripoli, Ahmed Tamer.
Jusqu'à présent, Tripoli fonctionnait seulement à 40 % de sa capacité, selon le directeur de l'autorité portuaire, n'accueillant que deux millions de tonnes de marchandises par an. Un port n'enregistrant que 80.000 conteneurs par an alors que sa capacité s'élève à 300.000.
Car, depuis des décennies, c'est par le port de Beyrouth que transite l'écrasante majorité des importations du pays. Le Liban importe 85 % de sa nourriture et c'est dans la capitale que ces cargaisons étaient déchargées.
À Tripoli, des travaux étaient déjà en cours pour agrandir et augmenter la capacité du port, et en faire, le moment venu, la principale porte d'entrée des marchandises nécessaires à la reconstruction en Syrie voisine, ravagée par la guerre.

Augmenter le nombre de salariés

Le directeur du port de Tripoli, Ahmed Tamer, se dit prêt à "augmenter le nombre de salariés pour traiter l'arrivée d'une plus grande quantité de conteneurs". Il a également indiqué vouloir réduire les lourdeurs administratives des douanes.
Le responsable portuaire a souligné que pour développer le port, il est nécessaire de "relancer le transit des marchandises vers les pays voisins" et surtout de faire "fonctionner la zone économique spéciale adjacente au port".
Le port de Tripoli, d'une superficie de trois kilomètres carrés, accueille tous genre de marchandises à l'exception des produits pétroliers, dit Ahmed Tamer.
Les autorités libanaises estiment pouvoir compter également sur les ports de Saïda et Tyr, au Liban sud.

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