Louis Dreyfus Armateurs et Prysmian assureront la connexion du parc éolien d'Yeu-Noirmoutier

Le groupe Louis Dreyfus Armateurs et Prysmian ont été retenus comme prestataires de premier rang pour la pose et la protection des câbles sous-marins du futur champ offshore d'Yeu-Noirmoutier. Un contrat qui conforte la stratégie de l’ex-opérateur dans le vrac sec dans les services maritimes de pointe.
Les fournisseurs de tout premier rang retenus pour le parc éolien des îles d’Yeu et de Noirmoutier commencent à lever le voile. Alors que le projet piloté par EMYN (Éoliennes en Mer Îles d'Yeu et de Noirmoutier) a été libéré des autorisations administratives fin 2018, seuls le choix de Siemens Gamesa pour la fabrication des éoliennes et des Chantiers de l’Atlantique pour la sous-station électrique étaient jusqu'alors connus.

Pour rappel, EMYN, le groupement composé d’Ocean Winds (coentreprise d’Engie et d’EDP Renováveis), Sumitomo Corporation et La Banque des Territoires (Caisses des dépôts) a été désigné en juin 2014 lauréate de l’appel d’offres pour la construction, l’installation et l’exploitation du champ offshore au large des côtes vendéennes.

À 11,7 km de l’île d’Yeu et à 16,5 km de Noirmoutier doivent être installées, à une profondeur variant de 19 à 36 m, 62 turbines dont la puissance (496 MW) dont la puissance consolidée (496 MW) devrait produire, d’ici sa mise en service en 2025, 1 900 GWh par an en moyenne, ce qui représente l’alimentation en électricité d’environ 790 000 foyers.

Duo gagnant

Le 3 octobre, au siège de Louis Dreyfus Armateurs à Suresnes, le contrat pour la fourniture, l’installation et la protection des câbles sous-marins, qui vont relier les éoliennes à la sous-station électrique du parc, a été signé par Édouard Louis-Dreyfus, président de LDA et le donneur d’ordre Paolo Cairo, à la tête de ENYM.

Pour cette mission, LD TravOcean, experte dans l’ensouillage et la protection des câbles sous-marins, et Prysmian, un groupe italien à la position dominante au niveau mondial dans la fabrication de câbles et des systèmes de transmission d'énergie, ont réinitialisé le duo qui avait déjà fonctionné à l’occasion du contrat obtenu pour le parc de Saint-Nazaire (installation des 80 éoliennes finalisée depuis le 5 septembre) pour lequel il s’agissait d’installer 116 km de ces tuyaux triphasés de cuivre et d’aluminium et bourrés de fibres optiques.

Sur ce marché où prime l’expertise technique, l’expérience accumulée par LDA dans les travaux maritimes offshore, et plus récemment dans le domaine des énergies en mer, semble avoir fait la différence. "Ce contrat témoigne de la fiabilité technique et de la compétitivité acquise par les entreprises françaises positionnées dans ce secteur d’activité", confirme Paolo Cairo.

Les deux partenaires partaient avec un autre avantage. La prestation de Saint-Nazaire, effectuée dans un délai plus court qu’initialement prévu et "dans des normes qualité et de sécurité", les a sans doute avantagés dans la mesure où la solution innovante et non intrusive du point de vue écologique déployée au large de la Loire-Atlantique va être répliquée sur les côtés vendéennes, explique Olivier Le Nagard, le directeur général de LD TravOcean.

Logistique éolienne

La fabrication des câbles par Prysmian, qui dispose en France de dix sites de production, ainsi que les études et la préparation des travaux menés par LD TravOcean dureront plus d’un an, à partir de début 2023.

La filiale de LDA assurera en outre le transport et le stockage des câbles. Produits en France, ils seront assemblés et armés à Nordenham en Allemagne, ensuite convoyés vers le port de Saint-Nazaire où ils seront stockés, prêts pour la pose au fur et à mesure de l’avancée du chantier. La préparation des moyens nautiques s’opère, elle, depuis la base logistique de TravOcean à Dunkerque. Les travaux de pose et de raccordement des câbles auront lieu en deux campagnes, la première à l’été 2024 et la seconde de mars à juin 2025.

Pour LDA, qui a soldé définitivement cet été son passé d’opérateur dans le vrac sec en vendant ses derniers vraquiers, le contrat porte une charge hautement symbolique. Car il vient conforter le bien-fondé d’un parcours déroulé depuis vingt ans.

"Cette signature est non pas l’aboutissement mais une étape importante dans le virage, opéré il y a maintenant plus de vingt ans par mon père, alors président du groupe, pour s’affranchir du vrac sec et diversifier le groupe dans une marine de services et à valeur ajoutée. Une activité où le niveau d’expertise de nos navigants français permet de justifier le pavillon français. C’est ainsi que le groupe a développé la recherche sismique à une époque, le câble toujours aujourd’hui, le transport de pièces détachées pour Airbus et plus récemment le choix très volontariste de se positionner dans les énergies renouvelables en mer à la fois à travers le câblage et la maintenance dans les champs éoliens", résume Édouard Louis-Dreyfus.

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