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Des rebelles ont fait sauter des oléoducs dans le Sud du Nigeria dans la dernière attaque en date d'installations pétrolières du premier producteur de brut d'Afrique, ont déclaré mardi 5 juillet un responsable militaire et des habitants. Un officier de l'armée nigériane a précisé que l'attaque s'était déroulée lundi 4 juillet vers 22 heures dans les régions de Makarava et Batan, dans l'État du Delta. Elle a visé un puits géré par Chevron Nigeria, a dit le militaire. Un responsable local, Ogugu Dickson, a ajouté que les habitants avaient entendu trois explosions lundi soir et mardi matin et avaient envoyé une équipe de surveillance des oléoducs. Un collecteur de la société Nigerian Petroleum Development Company et un oléoduc de sa maison mère, la Nigerian National Petroleum Corporation, ont également été touchés par les explosions, selon les constatations de l'équipe. Ces nouvelles attaques ont été revendiquées sur leur site internet par les Vengeurs du delta du Niger (NDA), un groupe qui a dit être l'auteur d'une série de sabotages d'installations pétrolières dans le Sud du Nigeria depuis le début de l'année. Les rebelles, qui réclament une plus grande autonomie politique, avaient revendiqué dimanche 3 juillet cinq attaques contre des infrastructures pétrolières et gazières de l'État du Delta. La recrudescence de ces violences a été provoquée par une série de facteurs, dont la pauvreté des populations locales et l'annonce de la fin d'une amnistie accordée par le gouvernement aux militants actifs dans les années 2000.
Le patron de la NNPC remplacé
Le ministre en second du pétrole au Nigeria, Emmanuel Ibe Kachikwu, a été remplacé à son poste de dirigeant de la compagnie nationale de pétrole, a annoncé lundi 4 juillet le président. Muhammadu Buhari a déclaré que Emmanuel Ibe Kachikwu allait quitter son poste de directeur général de la Compagnie de pétrole nationale nigériane (NNPC) mais rester en place en tant que président. Dans les faits, l'ancien cadre pétrolier était à la fois chargé de gérer la NNPC et de contrôler ce secteur stratégique, dans un arrangement perçu par certains, dans le secteur industriel, comme un conflit d'intérêt. Le nouveau directeur général du groupe sera Maikanti Kacalla Baru, un ingénieur qualifié de 57 ans, jusqu'ici directeur exécutif de l'exploration et de la production au sein de la compagnie. Emmanuel Ibe Kachikwu, âgé de 59 ans, n'est arrivé à son poste qu'en août dernier, dans le cadre des efforts du président Muhammadu Buhari pour remanier la NNPC et s'attaquer à la corruption, généralisée dans le secteur. Le juriste, formé à Harvard, a ordonné pour la première fois un audit judiciaire des comptes de la compagnie ainsi que la publication des recettes tirées du pétrole, en vue d'améliorer la transparence et de rendre des comptes. La taille de la direction a été réduite et des projets ont été annoncés pour diviser la NNPC en trente sociétés différentes, afin d'augmenter l'efficacité. Muhammadu Buhari s'était engagé à récupérer ce qu'il qualifiait de sommes "faramineuses" d'argent public, détournées par des officiels corrompus, y compris au sein de la NNPC.
Le ministre en second du pétrole au Nigeria, Emmanuel Ibe Kachikwu, a été remplacé à son poste de dirigeant de la compagnie nationale de pétrole, a annoncé lundi 4 juillet le président. Muhammadu Buhari a déclaré que Emmanuel Ibe Kachikwu allait quitter son poste de directeur général de la Compagnie de pétrole nationale nigériane (NNPC) mais rester en place en tant que président. Dans les faits, l'ancien cadre pétrolier était à la fois chargé de gérer la NNPC et de contrôler ce secteur stratégique, dans un arrangement perçu par certains, dans le secteur industriel, comme un conflit d'intérêt. Le nouveau directeur général du groupe sera Maikanti Kacalla Baru, un ingénieur qualifié de 57 ans, jusqu'ici directeur exécutif de l'exploration et de la production au sein de la compagnie. Emmanuel Ibe Kachikwu, âgé de 59 ans, n'est arrivé à son poste qu'en août dernier, dans le cadre des efforts du président Muhammadu Buhari pour remanier la NNPC et s'attaquer à la corruption, généralisée dans le secteur. Le juriste, formé à Harvard, a ordonné pour la première fois un audit judiciaire des comptes de la compagnie ainsi que la publication des recettes tirées du pétrole, en vue d'améliorer la transparence et de rendre des comptes. La taille de la direction a été réduite et des projets ont été annoncés pour diviser la NNPC en trente sociétés différentes, afin d'augmenter l'efficacité. Muhammadu Buhari s'était engagé à récupérer ce qu'il qualifiait de sommes "faramineuses" d'argent public, détournées par des officiels corrompus, y compris au sein de la NNPC.