Le numéro deux du gaz russe, Novatek, a annoncé jeudi 25 juillet avoir battu des nouveaux records de rapidité pour franchir les eaux arctiques en livrant du gaz à la Chine, alors que la Russie veut assoir sa prééminence dans le Grand Nord. La voie maritime reliant l'océan Atlantique au Pacifique, appelée passage du Nord-Est ou route maritime du Nord, devient de plus en plus praticable en raison du réchauffement climatique et de la fonte des glaces. Beaucoup plus courte que la route traditionnelle par le canal de Suez, elle devrait ouvrir de nouvelles liaisons commerciales et simplifier pour la Russie la livraison d'hydrocarbures en Asie. Le méthanier brise-glace "Vladimir Rousanov" a ainsi complété la route du Nord en mettant le cap vers l'est depuis le port russe de Sabetta (péninsule de Yamal), où Novatek et Total exploitent une gigantesque usine de gaz naturel liquéfié, jusqu'au port chinois de Tianjin en un temps record de seize jours. "C'est moins de la moitié du temps nécessaire pour transporter une cargaison de GNL par la route traditionnelle vers l'ouest via le canal de Suez et de détroit de Malacca", affirme Novatek. Le navire, qui fait partie d'une flotte conçue spécialement pour les activités de Novatek à Yamal, "a effectué la partie de la route qui est couverte de glace en seulement six jours, établissant un record pour le passage de la route du Nord sans assistance (d'autres navires) et avec une cargaison à bord", ajoute le groupe.
"Pour la seconde année consécutive, nos brise-glace 'Arc7 LNG' ont été les premiers navires à ouvrir la période de navigation estivale sur la route maritime du Nord", s'est félicité Lev Feodossiev, vice-président du conseil de direction de Novatek. La Russie a fait une priorité stratégique du développement de l'Arctique, où elle espère devenir la première puissance économique et militaire. Le groupe privé Novatek est un des acteurs principaux de cette stratégie, notamment depuis le démarrage fin 2017 de sa gigantesque usine de GNL avec le français Total, qui l'a propulsé sur le devant de la scène. Une seconde usine de ce calibre est en préparation à Yamal. Franchir l'Arctique vers l'Asie est plus difficile que le passage traditionnel via le canal de Suez en raison de la banquise et d'eaux par endroits peu profondes. Mais cette route est beaucoup plus courte, avec 13.000 km contre 22.200, et les glaces pourraient y disparaître complètement en été dans un futur proche.
"Pour la seconde année consécutive, nos brise-glace 'Arc7 LNG' ont été les premiers navires à ouvrir la période de navigation estivale sur la route maritime du Nord", s'est félicité Lev Feodossiev, vice-président du conseil de direction de Novatek. La Russie a fait une priorité stratégique du développement de l'Arctique, où elle espère devenir la première puissance économique et militaire. Le groupe privé Novatek est un des acteurs principaux de cette stratégie, notamment depuis le démarrage fin 2017 de sa gigantesque usine de GNL avec le français Total, qui l'a propulsé sur le devant de la scène. Une seconde usine de ce calibre est en préparation à Yamal. Franchir l'Arctique vers l'Asie est plus difficile que le passage traditionnel via le canal de Suez en raison de la banquise et d'eaux par endroits peu profondes. Mais cette route est beaucoup plus courte, avec 13.000 km contre 22.200, et les glaces pourraient y disparaître complètement en été dans un futur proche.
