Revue hebdo : le cuivre se maintient contrairement à l'or et au cacao

Les cours du cuivre sont restés stables la semaine dernière, parvenant à se maintenir toujours proches des 6.877,50 dollars la tonne atteints le 21 septembre, un plus haut depuis plus de deux ans. Le métal rouge est porté par les espoirs "qu'un plan de relance puisse encore être adopté dans un avenir proche aux États-Unis", a estimé Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank.
Le président américain Donald Trump s'est dit prêt à faire un geste pour débloquer, avant l'élection présidentielle du 3 novembre, les négociations sur un nouveau plan de soutien à l'économie américaine.
Les "perturbations de la production minière au Chili", premier producteur mondial de cuivre, ont également joué sur la bonne santé des cours du métal, a abondé Daniel Briesemann, de même que les bons chiffres des importations chinoises le mois dernier publiés mardi 13 octobre par les Douanes.
Sur le London Metal Exchange (LME), la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6.747,50 dollars vendredi 16 octobre vers 15h45 GMT (17h45 à Paris), contre 6.793,00 dollars le vendredi précédent en fin de séance.
L'or a évolué sans direction claire cette semaine, partagé entre l'évolution de la pandémie de Covid-19 et l'affaiblissement du dollar, et a finalement perdu un peu de sa superbe. L'or "a connu une nouvelle semaine agitée", a constaté Lukman Otunuga, analyste de FXTM. D'un côté, la seconde vague de Covid-19 qui se matérialise en Europe pousse le métal jaune vers le haut en sa qualité de valeur refuge. De l'autre, la hausse du dollar par rapport à un panier de monnaies – de l'ordre de 0,7 % sur la semaine – a rendu l'or moins attractif pour les investisseurs utilisant d'autres devises. C'est in fine cette seconde force qui a pris le dessus sur la semaine. L'or évolue cependant proche de son record historique atteint début août à près de 2.100 dollars l'once. Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.899,60 dollars vendredi vers 15h45 GMT (17h45 à Paris), contre 1.930,40 dollars le vendredi précédent à la clôture.
Les cours du cacao ont particulièrement souffert cette semaine, dans un marché toujours préoccupé par le niveau de la demande alors que la récolte qui a commencé au sein des principaux pays producteurs d'Afrique de l'Ouest s'annonce favorable. "Les inquiétudes sur la demande sont toujours importantes" pour deux marchés majeurs que sont l'Europe et les États-Unis, a expliqué Jack Scoville, analyste de Price Group. Alors que du côté de l'offre, une "production très forte est attendue" à l'issue de la récolte qui a débuté dans la principale région de production, a ajouté l'analyste. En début de mois, le président ivoirien Alassane Ouattara avait pourtant annoncé une forte hausse du prix du cacao payé aux planteurs en Côte d'Ivoire. Mais les deux principaux producteurs, le Ghana et la Côte d'Ivoire, n'arrivent toujours pas à peser sur les cours de "l'or brun", alors qu'ils représentent à eux deux près des deux tiers du cacao mondial.
Les observateurs et acteurs de ce marché sont par ailleurs très attentifs à la situation politique en Côte d'Ivoire, le pays étant le théâtre de vives tensions depuis la décision du président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat lors de l'élection présidentielle du 31 octobre, que l'opposition menace de boycotter.
À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars 2021 valait 1.640 livres sterling aux alentours de 15h45 GMT (17h45 à Paris) le vendredi 16 octobre, contre 1.675 livres sterling le vendredi précédent à la clôture. À New York, la tonne pour livraison en décembre de cette année valait dans le même temps 2.359 dollars, contre 2.432 dollars sept jours plus tôt.

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