"Seule une approche globale est pertinente" pour réduire les émissions de CO2 dans le maritime

Gaz naturel liquéfié, filtre à particules, scrubber, énergie solaire ou vélique… les solutions pour réduire les émissions polluantes dans le maritime sont connues. Leur pertinence dépend de plusieurs facteurs soulignés lors du Shipping Day le 9 avril à Paris avec un éclairage plus précis sur le slow steaming.
Introduit par le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, le second Shipping Day organisé par Armateurs de France avait pour fil rouge la lutte contre les émissions polluantes dans le transport maritime. L’occasion pour Pierre Cariou de rappeler quelques fondamentaux : "Les polluants dans le maritime (comme dans les autres modes, NDLR) sont de deux sortes : les gaz à effet de serre dont le CO2 qui interviennent dans le réchauffement climatique et les autres polluants comme le dioxyde de soufre et les particules qui posent un problème de santé publique en dégradant la qualité de l’air". Pour réduire les émissions des premiers, le professeur au Kedge Business School estime que "seule une approche globale est pertinente" tandis que des démarches ciblées, géographiquement à travers par exemple les zones ECA, sont mieux adaptées pour les seconds.

Un mix de solutions

En distinguant ces impacts, Pierre Cariou conclut : "il n’existe pas une mais un mix de solutions pour réduire les émissions polluantes du maritime". Elles englobent des mesures opérationnelles (vitesse, routage météo…), les énergies renouvelables comme le solaire ou le vent, les carburants alternatifs à l’image des biocarburants et le gaz naturel, et les technologies d’abattement telles que les scrubbers de plus en plus critiqués compte tenu de leurs rejets tant en boucle ouverte que fermée. "Quelles que soient les solutions retenues, leur déploiement sera progressif au regard de la flotte mondiale composée de 85.000 navires", souligne Carl-Johan Hagman, PDG de Stena Rederi.

Périmètre de pertinence

Vantée pour sa rapidité et sa simplicité de mise en œuvre sans investissement, la réduction de la vitesse des navires est une des pistes défendues par Armateurs de France à court terme. Objet d’une proposition soumise par la France en mai prochain auprès de l’Organisation maritime internationale, elle vise à abaisser les émissions de CO2 de certains navires. "Plus de 75 % des polluants maritimes concernent le transport international et trois types de navires sont à l’origine de 70 % de ces polluants : les porte-conteneurs et les vraquiers pour le transport de vracs secs et liquides", constate Pierre Cariou.

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