Le pavillon grec a perdu quelques porte-drapeaux en 2018

 

Pour la première fois depuis dix ans, la flotte contrôlée par la Grèce a baissé pavillon en 2018, tant en nombre de navires, de port en lourd et de tonnage brut. Les données relatives à l'activité armatoriale grecque retiennent toujours l'attention du fait de l'empreinte historique des armateurs grecs sur l'industrie mondiale du transport maritime.

Pour la 32e année consécutive qu’elles sont recueillies, les données de la Greek Shipping Cooperation Committee (GSCC) et de IHS Markit indiquent, et ce pour la première fois depuis 10 ans, une perte d’attractivité de la flotte grecque, en baisse en 2018 tant en termes de nombre de navires (de plus de 1 000 tonnes brutes), de port en lourd et de tonnage brut. Les données relatives à l'activité armatoriale grecque retiennent toujours l'attention du fait de l'empreinte historique des armateurs grecs sur l'industrie mondiale du transport maritime (certains magnats, tels Aristote Onassis et Stavros Niarchos, étant « passés » dans le patrimoine universel) mais aussi et surtout parce que le contrôle économique de la flotte reste un indicateur de référence et... de puissance (la Grèce a toujours été aux premiers niveaux mondiaux de ce point de vue).

Selon cette comptabilité, les intérêts grecs contrôlaient 4 017 navires de différentes catégories fin 2018, représentant 339,54 millions de tpl (Mtpl) et 198,16 millions de tonnes brutes, soit une diminution de 131 navires, représentant un port en lourd de 2,37 Mtpl et un tonnage de 1,12 million de tonnes brutes par rapport à 2017.

Libéria et Iles Marshall au coude à coude

Symptomatique, le registre d'immatriculation grec fait également moins d'émules. La flotte inscrite au registre national a ainsi accusé en 2018 une perte de 52 navires représentant 6,257 Mtpl. Avec 671 navires, le drapeau grec représente désormais 20,1 % en port en lourd du total de la flotte de propriété grecque (68,26 Mtpl). L'un des principaux pavillons mondiaux continue de perdre des points par rapport aux registres du Libéria (840 navires sous ce registre, 21,3 % de la flotte grecque), au coude à coude avec les Îles Marshall (838, 20 % de la flotte grecque). En 12 mois, le Libéria a enregistré 16 candidats grecs de plus par rapport à 2017 et les Îles Marshall, 14. En revanche, le nombre de bateaux grecs battant pavillon chypriote (248), panaméen (337) et maltais (687) ont perdu respectivement 26, 18 et 7 immatriculations.

Une valeur consolidée de 105 Md$

A contrario, les propriétaires grecs ont de l’appétit puisqu'ils ont été les plus importants commanditaires de navires neufs avec 114 unités, dont 36 pétroliers, 20 chimiquiers, 39 transporteurs de gaz liquéfié, 49 minéraliers et vraquiers ainsi que 12 porte-conteneurs. In fine, les maisons mères grecques représentent 26,9 % du carnet de commande mondial des pétroliers, 15,5 % de celui des vraquiers et 7,2 % au niveau mondial, tous navires confondus (15,9 % en tpl et 13,4 % en jauge brute).

Clarksons Research estimait pour sa part la valeur des contrats signés par les armateurs grecs avec les chantiers navals à 9,5 Md$ en 2018, contre 5,4 Md$ en 2017, soit la première nationalité en valeur en termes de commandes alors qu'elle était à la 4e place l'année d'avant. Elle supplante les géants américain (7,4 Md$, - 51,4 %), japonais (7,3 Md$) et chinois (5,4 Md$). 

En termes de valeur de leurs actifs en service, les Grecs sont aussi passés en tête, détrônant le Japon, qui a longtemps accaparé la première marche du podium. VesselValues a estimé la valeur des actifs grecs en 2018 à 105,2 Md$ – un gain de 5 Md$ en un an – dont 38,4 Md$ de pétroliers.

A.D

 

 

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