L'Allemagne réexamine son feu vert à une participation chinoise dans le port de Hambourg

Hambourg Tollerort © HHM Glaubitt

Le terminal Tollerort au port de Hambourg © HHM Glaubitt

Le gouvernement allemand reconsidère l'autorisation qu'il a accordée il y a quelques mois à un groupe chinois d'acquérir des parts d'un terminal portuaire de Hambourg, ce dernier étant désormais classé comme "infrastructure critique", a annoncé Berlin.

"Comme les conditions ont changé, nous réexaminons la situation", a affirmé Beate Baron, une porte-parole du ministère de l’Économie. "Mais je ne peux pas spéculer" sur l'issue de cette procédure, a-t-elle ajouté.

L'Allemagne avait décidé fin octobre d'autoriser l'investissement controversé du groupe chinois Cosco dans un terminal du premier port commercial d'Allemagne. La part cédée avait été limitée à 24,9 % pour tenter d'apaiser les critiques, y compris internes au gouvernement.

Depuis cette décision, le terminal concerné a été classé comme "infrastructure critique" par la BSI, une administration allemande indépendante chargée de la sécurité informatique, a indiqué le propriétaire du port, HHLA.

Le choix d' Olaf Scholz

Ce classement impose notamment une surveillance accrue des prises de participations étrangères. L'investissement chinois était notamment défendu par le chancelier Olaf Scholz, ancien maire de Hambourg, contre l'avis de certains membres de son gouvernement, comme le vice-chancelier Vert Robert Habeck.

Un compromis avait dû être trouvé, limitant le montant de la participation visée qui était de 35 % au départ. Hambourg est le premier port d'Allemagne et le troisième en Europe derrière Rotterdam et Anvers. Cosco est, lui, le premier armateur chinois.

Premier partenaire économique de l'Allemagne et marché vital pour son puissant secteur automobile, Pékin a longtemps été ménagée par Berlin, qui a toutefois durci le ton depuis plus d'un an.

Les ministres écologistes prônent une plus grande fermeté envers la Chine, pointant ses menaces récurrentes contre Taïwan et les exactions dont elle est accusée contre les Ouïghours dans la région du Xinjiang.

En novembre, l’Allemagne a bloqué la vente de deux fabricants de puces à des investisseurs chinois, en raison de préoccupations en matière de sécurité autour de cette production stratégique.

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