Matières premières : l'or, le cuivre et le sucre en pleine forme

Minerai de cuivre

Crédit photo BHP Billiton
Le cours de l'or a monté sur la semaine pour atteindre un sommet en un mois vendredi, soutenu par la perspective d'une politique monétaire moins stricte aux États-Unis.

À première vue, l'essoufflement de l'inflation aux États-Unis aurait pu limiter l'attrait de l'or, perçu comme une valeur refuge. Mais pour les investisseurs, le ralentissement de l'inflation signifie surtout que la Réserve fédérale américaine (Fed) va peut-être pouvoir lever le pied après sa réunion de juillet.

Cela entraîne une baisse du dollar et du rendement de la dette américaine, rendant par comparaison l'or, actif sans rendement, plus attractif. "Il faut noter que l'avancée des cours de l'or est moindre que la baisse du dollar face à d'autres devises", prévient cependant Ole Hansen, analyste de Saxo Bank.

Il y voit un manque d'intérêt des investisseurs pour l'or et donc un risque de baisse des cours en cas de rebond du billet vert. À l'inverse, dans leurs prévisions semestrielles, les analystes d'UBS estiment que l'or pourrait bien atteindre un nouveau plus haut historique.

Plus tôt dans l'année, l'or avait atteint 2.062,99 dollars, frôlant déjà son sommet historique atteint pendant la pandémie de Covid-19 en août 2020 à 2.075,47 dollars. Vers 15h15 GMT (17h15 à Paris), l'once d'or coûtait 1.957,81 dollars, contre1.925,05 dollars sept jours plus tôt en fin d'échanges.

Le cuivre grimpe

Les prix du cuivre ont grimpé sur la semaine, le métal profitant de la baisse de l'inflation au États-Unis, de la dépréciation du dollar, et d'une demande toujours forte pour ce métal clé pour la transition écologique. Le métal a atteint vendredi les 8.719,50 dollars la tonne, son plus haut prix depuis deux mois et demi.

"Les chiffres de l'inflation américaine, légèrement plus faibles [que les estimations des analystes], ont donné un coup de pouce considérable aux prix des métaux de base", commente Thu Lan Nguyen, de Commerzbank. Le ralentissement de l'inflation aux États-Unis limite en effet la nécessité de relever les taux de la Réserve fédérale (Fed).

La baisse de l'inflation américaine a ainsi "contribué à affaiblir le dollar tout en réduisant le risque de récession qui a pesé sur le marché au cours des derniers mois", explique Ole Hansen, de Saxobank.

Par ailleurs, "le marché des métaux a également été réconforté par le fait que les responsables politiques chinois ont réitéré leurs appels à soutenir l'économie la plus consommatrice de matières premières au monde", poursuit l'analyste.

Le cuivre profitait aussi toujours du fort essor de la demande "verte". Ses propriétés, en particulier sa forte conductivité, en font en effet un métal clé pour la transition écologique, intervenant par exemple dans la composition des batteries de véhicules électriques.

Les analystes ont ainsi constaté une nouvelle baisse des stocks de cuivre dans les trois principaux marchés à terme de New York, Londres et Shanghai. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 8.682,50 dollars vendredi, contre 8.370,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le sucre s'enflamme

Les cours du sucre ont monté sur la semaine, dopé par la dépréciation du dollar et le manque d'approvisionnement face à une demande toujours forte. À Londres comme à New York, après une forte baisse fin juin, les cours se rapprochaient à nouveau de leurs records depuis 2011 atteints en avril dernier.

Les prix ont grimpé en raison d'un "manque d'approvisionnement pour le marché mondial et d'un dollar américain plus faible", explique Jack Scoville de Price Future Group. Un billet vert plus faible rend en effet plus intéressantes les matières premières libellées en dollars pour les investisseurs utilisant des devises étrangères, augmentant ainsi leur pouvoir d'achat.

"La production brésilienne augmente et les conditions météorologiques en Asie du Sud-Est sont actuellement bonnes pour les perspectives de production de la prochaine récolte, de sorte qu'un soulagement pourrait bientôt intervenir", tempère Jack Scoville.

Si une plus grande quantité de sucre disponible sur le marché devrait édulcorer les prix, "les risques météorologiques restent déterminants pour les perspectives du deuxième semestre 2023", mettent cependant en garde les analystes de Rabobank. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 24,25 cents, contre 23,53 cents sept jours auparavant.

À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison le même mois valait 684,20 dollars contre 654,10 dollars le vendredi précédent à la clôture.

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