Revue hebdo : ​l’or et l’aluminium en hausse, le cacao à la peine

Les cours de l’or et de l’aluminium étaient à la hausse la semaine dernière, profitant respectivement de la faiblesse du dollar et du rebond attendu de l’économie chinoise. Le cacao pâtit d’un déficit de demande et de stocks qui s’accumulent.
Le prix de l'or a légèrement augmenté la semaine dernière, soutenu par la faiblesse du dollar et la baisse des taux sur le marché obligataire. L'once d'or s'échangeait le 9 avril pour 1.746,01 dollars, contre 1.728,87 dollars l'once en fin de séance le vendredi précédent à la clôture. Le 8 avril, le métal jaune a atteint son plus haut niveau depuis début mars à 1.758,77 dollars l'once, profitant du message "toujours aussi accommodant de Jérôme Powell", président de la Banque centrale américaine (Fed), a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM. Selon Jérôme Powell, même si de nombreux acteurs du marché attendent désormais une reprise en trombe de l'économie américaine, la Fed ne durcira pas sa politique monétaire, même si cela conduit à une hausse temporaire de l'inflation.

Mais l'or, utilisé par les investisseurs pour se prémunir contre l'inflation, flanche pourtant de 8,3 % depuis le début de l'année. "Cette faiblesse n'est pas surprenante car l'or est le métal le plus sensible aux taux d'intérêts et au dollar", explique Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank. Les obligations du trésor américain, autre valeur refuge, ont vu leur taux grimper, rendant l’or moins intéressant car il n'apporte aucun rendement.

L’aluminium à l’heure du Pékin

Le prix de l'aluminium s'est apprécié la semaine dernière. La tonne du métal pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.262,50 dollars le 9 avril, contre 2.212 dollars le 1er avril à la clôture. Le Fonds monétaire international (FMI) est venu dynamiser les métaux industriels le 6 avril en révisant à la hausse ses prévisions de croissance pour la Chine en 2021 et relevant que le pays avait "déjà retrouvé son niveau pré-pandémique" contrairement à beaucoup d'autres. Cette année, la Chine devrait voir son produit intérieur brut (PIB) progresser de 8,4 %, selon les prévisions du FMI, son rythme le plus rapide depuis 2011.

Les prix du cacao ont baissé devant l'importance des stocks qui s'accumulent faute de reprise franche de la demande alors que l'offre à venir s'annonce abondante. Les deux contrats de référence les plus échangés à New York et Londres ont respectivement touché le 5 et le 9 avril des plus bas depuis le 13 novembre 2020.

Trop de cacao dans les entrepôts

La 8 avril, un peu plus de 4,5 millions de sacs dormaient dans les entrepôts surveillés par l'Intercontinental Exchange (ICE). "L'accumulation des stocks est plus rapide que le modèle saisonnier ne le suggère", ont estimé les analystes de la Société Générale, et "les conditions météorologiques favorables en Côte d'Ivoire et au Ghana pour la mi-saison ont ajouté à l'humeur baissière". Par ailleurs, la Côte d'Ivoire a annoncé le 31 mars une baisse d'un quart du prix du cacao payé aux planteurs. Cette forte baisse, réponse aux "difficultés" de commercialisation sur le marché mondial selon le directeur général du Conseil café cacao (CCC, l'organe public ivoirien) Yves Koné, signe l'échec du premier producteur mondial de cacao (plus de 40 %) face aux multinationales chocolatières. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1.602 livres sterling le 9 avril, contre 1.713 livres le 1er avril en fin de séance. À New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2.388 dollars, contre 2.416 dollars le 1er avril.

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