​Vale : l'usine de nickel de Nouvelle-Calédonie est vendue

Le groupe brésilien Vale a annoncé la vente de son usine de nickel en Nouvelle-Calédonie à un consortium calédonien et international, incluant le négociant en matières premières Trafigura, qui suscite sur place une forte hostilité.
"Le consortium mené par la direction et les employés de Vale Nouvelle-Calédonie, (...) avec Trafigura comme actionnaire minoritaire, est heureux d'annoncer qu'il a conclu un accord ferme aujourd'hui (le 9 décembre NDLR) pour l’achat des parts de Vale Nouvelle-Calédonie",  a indiqué Vale-NC. Cette annonce est intervenue après plusieurs jours de barrages, de blocages et d'affrontements avec les forces de l'ordre et des violences qui sont encore montées d'un cran le 8 décembre avec l'incendie d'une station-service et de nouveaux barrages. L'industriel précise que "cette solution de reprise assurera la poursuite de l'exploitation et du développement de l'usine (sud de l'archipel) dans le respect de ses responsabilités sociétales et environnementales par une nouvelle société baptisée Prony Ressources, détenue à 50 % par des investisseurs calédoniens."

"Le projet d’entreprise de Prony Ressources permettra de garantir plus de 3.000 emplois directs et indirects", selon Antonin Beurrier, actuel président de Vale Nouvelle-Calédonie, ajoutant que "ce schéma représente la seule alternative à la mise en sommeil du site".

Un dossier explosif

Après avoir perdu plusieurs milliards de dollars, Vale avait annoncé il y a un an sa volonté de quitter la Nouvelle-Calédonie où il exploite une usine métallurgique de nickel et de cobalt, adossée au riche et stratégique gisement de Goro. Confrontée à d'importants aléas techniques, l'unité a été redimensionnée avant sa mise en vente et fabrique un produit intermédiaire (Nickel hydroxyde cake, NHC), destiné au marché des batteries des voitures électriques.

La reprise de cette usine est un dossier explosif, qui attise les tensions entre indépendantistes et non indépendantistes. Les indépendantistes du FLNKS, du collectif "Usine du sud : usine pays" et de l'Instance coutumière autochtone de négociations (ICAN) sont totalement opposés au montage avec Trafigura. 

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