Le recul du prix du gaz naturel, ingrédient majeur des engrais azotés, depuis les sommets atteints en 2022 du fait de la guerre en Ukraine, n'a pas suffi à compenser la diminution du prix des engrais, a indiqué Yara International le vendredi 9 février.
Le groupe norvégien est notamment confronté à la concurrence russe, producteur important d'engrais qui bénéficie d'un gaz bon marché.
Les livraisons de Yara ont aussi reculé de 5 % par rapport à l'année précédente à cause, selon le fabricant, d'une moindre disponibilité des produits de tiers du fait des sanctions imposées à la Russie après l'invasion de l'Ukraine.
"Des prix nettement plus bas sur les marchés"
Cette baisse des marges et des volumes a entraîné une division par trois du résultat brut d'exploitation (EBITDA), à 1,7 milliard de dollars, pour un chiffre d'affaires en baisse de 35 %, à 15,5 milliards. Le bénéfice net annuel ressort à 54 millions de dollars, une miette par rapport aux quelque 2,8 milliards enregistrés l'année précédente marquée par le niveau exceptionnellement élevé du prix des engrais.
"Après de solides résultats financiers en 2022, les résultats en 2023 ont été affectés par des prix nettement plus bas sur les marchés et des effets ponctuels de position", a expliqué Svein Tore Holsether, directeur général du groupe.
Le groupe dit observer des signes d'une amélioration des marchés depuis le deuxième trimestre et s'attend à voir ses factures de gaz réduites de 320 millions de dollars au premier trimestre et de 100 millions au second.
Vendredi, en milieu de matinée, son action, malmenée ces derniers mois, s'adjugeait plus de 6 % à la Bourse d'Oslo sur un marché en hausse de 0,17 % au même moment.
